PHOTOGRAPHIE. En 1997, RITUEL FESTIF – PORTRAITS DE LA SCÈNE RAVE À MONTRÉAL est le début d’une longue incursion dans le monde de la nuit; ont suivi les séries: E_LOUNGE (2000), TANZ PARTY (2002) et MES NUITS BLANCHES (2003). Suite à la présentation de RITUEL FESTIF lors du Mois de la Photo à Montréal, l'exposition fait le tour du monde du réseau des galeries photo FNAC pendant plus de dix ans. RITUEL FESTIF, TANZ PARTY puis AMALGAT: DANSE, TRADITION ET AUTRES SPIRITUALITÉS (2003-2007) témoignent du corps en mouvement et font l'objet de publications, tournées et sites web. HUMANITAS, une série de portraits illustrant les émotions fortes de la naissance à la mort, est présentée pour la première fois en 2010 à VU – Centre de diffusion et de production de la photographie (Québec). Ses mises en espace et ses installations, généralement de grands déploiements, s'inscrivent dans le champ de la photographie plasticienne.
ARTS MÉDIATIQUES. La rencontre avec la musicienne Myléna Bergeron mène en 2003 à la signature commune du duo Les Ying Yang Ladies. Depuis, elles conçoivent par exemple des vidéomusiques ou des performances audiovisuelles live. Cette complicité permet à la photographe d’approfondir de nouvelles recherches esthétiques et d’élargir sa pratique vers l'image en mouvement et la dimension sonore. En 2006, invitées en résidence au Duolun MoMA de Shanghai, elles entreprennent le projet MAPPING TERRITORIES. La performance qui en est issue, MAPPING TERRITORIES: A SHANGHAI STORY, est présentée entre autres au festival HTMlles8 en 2007, au 19th St. John’s International Women’s Film Festival à Terre-Neuve en 2008 et au Domaine d’O à Montpellier (France) en 2009. Au Festival Voix d'Amériques 2010 (aujourd’hui festival Phénomena), Les Ying Yang Ladies sont les maîtres d’œuvre du spectacle DANS LA FORÊT, PLUS ON AVANCE PLUS LE BOIS EST GRAND. Pour cette performance, elles invitent cinq jeunes auteures à intégrer l’espace scénique.
1 (514) 998-1383
MÉDIATION. Depuis 2003, l'artiste orchestre des projets d’échanges et de formation. Sous forme de mission photographique ou d’atelier, elle travaille sur la créativité, l’identité, l’expression et l’estime de soi. Que ce soit avec des jeunes d’origine haïtienne du quartier Saint-Michel en parallèle à l’exposition STOCK EN HAÏTI: QUINZE ANS (2003) ou auprès de nouveaux arrivants pour AMALGAT: DANSE, TRADITION ET AUTRES SPIRITUALITÉS (2007), le but demeure le même: l’utilisation de la photographie en tant qu’outil démocratique pour une valorisation de l’humain dans son environnement. Nommons aussi l'œuvre in situ ICI C’EST CHEZ MOI (HABITER, VU, Québec, 2006) et le projet web HABITER — AU-DELÀ DE MA CHAMBRE (ONF, 2011) où elle convie des adolescents à photographier leur chambre. L’esprit de communauté sous-tend toute la pratique de l’artiste: la recherche de terrain et l’acte de médiation sont les clés pour rejoindre les acteurs de ses pièces.
PHOTOJOURNALISME. En 1994, Caroline Hayeur rejoint l'Agence Stock Photo (Montréal) — collectif de photojournalistes indépendants. L'organisme permet l'échange d'outils et de compétences entre ses membres et met en œuvre des projets tels que: STOCK EN HAÏTI: QUINZE ANS au MUPANAH (Port-au-Prince) et à la Maison de la culture Côte-des-Neiges (Montréal) en 2002-2003. En 2012, le collectif célèbre ses 25 ANS D'HISTOIRES avec une rétrospective sous la direction artistique d'Hayeur où douze photographes exposent au Zoom Photo Festival Saguenay – meeting international de photojournalisme puis à la Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal (Montréal).
CAROLINE HAYEUR enseigne le photojournalisme à l'École des médias de la Faculté de communication de l’Université du Québec à Montréal.