UN JARDIN LA NUIT
Poème visuel sur la vie nocturne végétale et animale
2024-2025
Co-réalisé avec l’artiste interdisciplinaire D. Kimm, UN JARDIN LA NUIT est une installation vidéo pour quatre écrans multiples portée par la musique onirique de Guido Del Fabbro. Dans sa formulation à la Cinémathèque québécoise, le corpus présenté dans la Salle Norman-McLaren s’accompagne d’une série de photographies exposée dans le Foyer Luce-Guilbeault.
La nuit tombe et le jardin d’ordinaire si paisible et accueillant se transforme en un lieu mystérieux. Végétation caressée par le vent, apparitions impromptues d’animaux sauvages sur le territoire environnant. La nuit, la faune et la flore s’agitent, ont leur vie propre, elles prennent le pas sur la présence humaine.
Poème visuel en noir et blanc, UN JARDIN LA NUIT offre un accès privilégié à un monde secret, un monde inconnu pour la plupart d’entre nous. Des chevreuils, des ratons laveurs, des chats, un renard et un lapin apparaissent dans leur intimité naturelle tandis que la végétation poursuit son cycle de vie. Animaux de différentes tailles, on n’oubliera pas cette luciole animée – créée par Claude Cloutier – et quelques esprits espiègles. Soudainement, au travers de cette ménagerie pleinement libre, s’immiscent des personnages fantomatiques inattendus. Ils viennent brouiller subrepticement les attentes des visiteurs de l’exposition. De documentaire, UN JARDIN LA NUIT devient tout à coup une fable remplie de malices.
L’expérience de chaque regardeur se démarque dans l’approche du « cube ». Chacun déroule son propre parcours, d’une vue à l’entrée de la salle d’exposition, prenant le parti de tourner autour puis, curieux, dans l’expérience d’une immersion à l’intérieur même de celui-ci.
Cinémathèque québécoise, Salle Norman-McLaren, 2025 © Caroline Hayeur
Pour concevoir cette installation, les artistes ont filmé de nuit avec des caméras de chasse infrarouges sur une période de cinq ans, accumulant une centaine d’heures de données photos et vidéos. La caméra infrarouge permet de capter la faune et la flore sur de longues périodes. Elle se programme via un intervallomètre qui prend une photo toutes les 30 secondes. Le dispositif est muni d’un détecteur de mouvement qui peut déclencher une série d’images en rafale ou de courtes séquences vidéo. Deux autres caméras sont utilisées pour les mises en scène des personnages et des animations d’objets. Les caméras étaient installées dans la campagne près du village de Montcerf en Outaouais et dans un jardin de Montréal.
Cinémathèque québécoise, Salle Norman-McLaren, 2025 © Caroline Hayeur
Cette production témoigne de la troisième collaboration entre Caroline Hayeur et D. Kimm. Depuis 2014, elles mènent ensemble différents projets réunissant photos et vidéos.
ABRAZO (2016) traite du tango au-delà des clichés. Le corpus résulte d’une résidence d’artistes menée à Buenos Aires et auprès de groupes d’’amateurs de tango à Montréal. La série photo et vidéo a été présentée en tournée au Québec de 2016 à 2022.
PORTRAITS DE FEMMES SUR PAYSAGES IMAGINÉS (2014, 2018, 2021) s'articule sous forme d’expositions photographiques suite à des activités de médiation. Leur initiative prend place au sein de différentes communautés culturelles et aborde les questions identitaires, la transformation et l’affirmation de soi. Elle s’est développée en complicité avec des organismes communautaires montréalais.
Description technique:
– Photographies
12 impressions textiles (10 diptyques et 2 triptyques composés de 26 images), hauteur 24 pouces (61 cm), différentes largeurs entre 72 et 124 pouces (182 cm et 315 cm).
– Installation vidéographique immersive, sonore, en boucle
Vidéo, 17 min. 20, en boucle
Le « cube » tel que présenté à la Cinémathèque québécoise: 11 pieds de haut sur 16 pieds de large (335,28 x 487,68 cm), projections sur 4 écrans translucides (permettant la rétroprojection) montés sur un cadre en tube d’aluminium accroché par 8 câbles d’acier au plafond.
Cinémathèque québécoise, Foyer Luce-Guilbeault, 2025 © Caroline Hayeur
Diffusion:
2025 – Centre d’exposition du Rift, Ville-Marie, exposition en duo avec l’artiste D. Kimm
2024-2025 – Cinémathèque québécoise, Salle Norman-McLaren (installation vidéo) et Foyer Luce-Guilbeault (exposition photo), en duo avec l’artiste D. Kimm,
Parutions:
La Presse +, Arts visuels, « La magie de la nuit sous un nouveau jour – Un Jardin la nuit à la Cinémathèque québécoise »
Karine Bouchard, 8 janvier 2025
Le Devoir, Arts visuels, « Se plier aux lois de la nature – Fable nocturne »
Jérôme Delgado, 18 janvier 2025
Actualités UQAM, Culture, « Le jardin de Caroline Hayeur »
Marie-Claude Bourdon, 19 décembre 2024
Les Filles électriques
La Cinémathèque québécoise
Centre d’exposition du Rift
Caroline Hayeur remercie le Conseil des arts et des lettres du Québec de son soutien.
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